Le viol suivi de l’assassinat de Pippa, jeune artiste italienne qui avait entrepris un périple de Milan à Jérusalem en auto stop, vêtue d’une robe de mariée, a eu un retentissement énorme en Turquie. Le pays a honte d’avoir si atrocement accueilli une visiteuse qu’il aurait dû savoir protéger.
Cet émoi collectif a aussi suscité une nouvelle dénonciation de ce qui est parfois un peu abusivement qualifié de crimes d’honneur et une réflexion plus générale sur la place que la société offre aux femmes victimes (...)
Le meurtre de Pippa Bacca, cette jeune pacifiste artiste milanaise violée puis étranglée dans une banlieue d’Istanbul, a provoqué une vague de consternation et de colère en Turquie.
« Pippa, pardonne nous ! », « Pippa nous avons honte » titraient quelques grands quotidiens. « Bien sûr, de tels actes peuvent se produire partout. Mais si notre société était moins permissive, Pippa serait peut-être encore en vie » constatait avec tristesse un chroniqueur dans Milliyet. Le premier ministre Recep Tayip Erdogan (...)
Sezgin Tanrıkulu, the head of the Diyarbakır Bar Association, says a considerable part of the Kurdish population sees armed struggle as legitimate because they think they are excluded from the democratic process. According to Tanrıkulu, it is possible to change this understanding by taking democratic steps. He and the representatives of 17 civil society organizations from eastern and southeastern Anatolia met with President Abdullah Gül and Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan to share their (...)
« Heureux celui qui se dit turc », proclame le slogan national formulé par Mustafa Kemal. Mais qui peut réellement avoir accès à ce « bonheur » en Turquie ? D’après le discours officiel, tous ceux qui sont rassemblés sur ces terres, sans distinction de race ou de croyance.
Dans les faits, les membres des minorités religieuses, et certaines catégories ethniques restent des citoyens de seconde zone. Le reliquat des populations chrétiennes (hellènes, arméniennes ou syriaques), les 15 millions de Kurdes (...)
D’abord à Beytuşebap. Nous avons perdu 12 de nos concitoyens. Puis ensuite à Gabar ce sont 13 de nos soldats qui ont péri. Toutes ces familles qui s’apprêtaient à fêter l’Aïd ont été immédiatement plongées dans la douleur et l’accablement. Et aujourd’hui ne cessent de s’élever des complaintes funèbres en kurde et en turc.
Les Jeunes Civils Turcs sont inquiets
Juste au moment où des rencontres inédites s’opéraient au Parlement, juste au moment où la politique et les civils commençaient de devenir des acteurs (...)
The conversation a day after the murder of journalist Hrant Dink was as follows: -Selamun aleykum, what’s up? -Aleykum selam, I am at the bazaar walking around. -The guy that was killed yesterday… Is that our friends’ flesh? -Yes it is. -Do you think that they will be caught? -No, no! -God bless our friends! According to police records this conversation took place on January 20 – a day after Dink, the editor in chief of Agos newspaper was killed – between the vice president and (...)
Nos temps troublés ne manquent pas de pornographes en tous genres. Ils se répandent avec toute la grâce impudique qu’on leur connaît sous tous les cieux non sans user de ce légendaire aplomb mécanique qui les fait ronfler comme des machines à vapeur sorties en trombe des fonderies du 19e siècle.
Et méfiance, sur votre droite ou sur votre gauche ou sous les axes de tous les points cardinaux, ils sont en mesure de vous surprendre par tous les orifices médiatiques envisageables afin d’en orner les (...)
Source : Le Monde, le 19-04-2007
La ville anatolienne de Malatya avait déjà donné à la Turquie un anti-héros, Ali Agça, l’homme qui a tiré sur Jean Paul II en 1981. Elle avait vu naître un homme courageux, le journaliste d’origine arménienne Hrant Dink, assassiné le 19 janvier par un jeune nationaliste venu de Trabzon. Mercredi 18 avril, elle a été le théâtre d’un triple assassinat particulièrement choquant, celui de trois chrétiens évangéliques égorgés dans une maison d’édition qui publie des bibles (...)
Source : Le Figaro, 13/02/2007
Menacés dans leur pays, de nombreux défenseurs des droits de l’homme se sentent également lâchés par l’Union européenne.
« L’aube prend appui dans le détournement des formes pour que soudain surgisse le jour. » Denis Donikian - Huile sur toile.
« On va te régler ton compte » : l’avertissement était punaisé sur la porte du bureau d’Ibrahim Kaboglu, à l’université Marmara d’Istanbul. Ses étudiants ont reçu des SMS : « Le professeur Kaboglu a été tué dans un attentat. » Les (...)
© Sebahat Estèbe Erol et Turquie Européenne pour la traduction
© Radikal, Agence Anatolie
En 2006, 799 femmes victimes de violences de Diyarbakır se sont adressées à des organisations de défense des femmes. L’avocate Meral Danış, membre de la commission des femmes au barreau de Diyarbakır, tient pour une évolution positive le fait que les femmes soient bien plus informées sur le thème de la violence que par le passé.
« En 2006, il y a eu des modifications très importantes dans les lois concernant les (...)