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Chypre : l’UE peine à établir une déclaration commune en réponse à la Turquie

jeudi 8 septembre 2005

Le Monde avec AFP.

Les Etats membres de l’Union européenne peinent toujours à s’entendre sur une déclaration commune en réponse au refus réitéré fin juillet par la Turquie de reconnaître Chypre au stade actuel, selon des sources concordantes.

Les ambassadeurs des 25, réunis mercredi à Bruxelles, n’ont pas réussi à trouver d’accord et la présidence britannique doit poursuivre dans les prochains jours des discussions bilatérales avec les délégations pour tenter de dénouer la situation.

« La raison de cet échec est essentiellement dûe aux Chypriotes », a indiqué sans plus de détail un diplomate européen.

« Tout est encore ouvert », a affirmé un de ses collègues. « Personne n’a dit quand sera la prochaine réunion à 25, donc a priori cela devrait être mercredi prochain » (Ndlr, jour habituel de rencontre des ambassadeurs), a-t-il ajouté.

Le 29 juillet, la Turquie a signé un protocole étendant l’union douanière qui la lie aux Européens aux dix nouveaux Etats membres de l’UE. Cette signature était la dernière condition posée à Ankara pour entamer le 3 octobre ses négociations d’adhésion.

Mais le gouvernement turc a adjoint à ce protocole une déclaration affirmant que cette avancée ne signifiait pas une reconnaissance automatique de Chypre.

Ankara avait soutenu le plan de paix mettant fin à la partition de l’île, entre un secteur grec (Chypre) et turc (République turque de Chypre du Nord, autoproclamée) mais le plan de réunification a été enterré par le « non » massif des Chypriotes grecs lors d’un référendum en avril 2004.

La semaine dernière à Newport (Royaume-Uni), les ministres des Affaires étrangères avaient déjà échoué à s’entendre sur une réponse commune à cette déclaration turque.

Le premier projet de déclaration présentée alors par la présidence britannique de l’UE appelait la Turquie à « normaliser » au plus vite ses relations avec Chypre en « regrettant » le refus réitéré par Ankara de reconnaître les autorités de Nicosie.

Après l’échec à trouver une position commune, liée selon des diplomates au souhait de la France et de plusieurs autres pays d’inscrire dans le texte des 25 la nécessité pour la Turquie de « reconnaître » Chypre, le chef de la diplomatie britannique Jack Straw avait espéré pouvoir trouver un accord sur le texte cette semaine à Bruxelles.

La question de cette reconnaissance ainsi que la pleine mise en œuvre du protocole d’union douanière ont encore été au centre des discussions mercredi.

« Il n’y a d’accord sur rien tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout », a commenté une autre source diplomatique.

Selon un sondage international publié mercredi, le soutien à une éventuelle adhésion de la Turquie à l’Union européenne semble s’éroder depuis l’année dernière, tant dans les pays de l’UE qu’en Turquie.

Selon cette enquête, menée sous les auspices du German Marshall Fund, un centre de recherches, 29% des Européens interrogés estiment qu’une telle adhésion serait « une mauvaise chose », soit une augmentation de 9 points par rapport à 2004 (20%).

En Turquie, ce soutien reste élevé mais il a chuté de dix points par rapport à 2004 pour atteindre 63% (contre 73%).

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