Muhammet Burak Aykurt, étudiant à Konya, Université Selçuk , a été arrêté sous l’accusation de « faire de la propagande pour une organisation illégale » à la demande du 3e Tribunal d’Instance de Konya le 9 mai.
Il est accusé d’avoir écrit « Non au YÖK » sur les murs.
Les autres charges retenus contre lui sont les suivantes :
- Avoir écrit « Vive la fraternité entre les peuples » sur les murs.
- Travailler à organiser une réunion -débat sur les chantiers liées à l’énergie hydroélectriques à l’université, et les coups de téléphone passés pour l’organiser.
- Avoir collé des affichettes adhésives « Nous demandons une éducation et des transports gratuits » sur les murs.
- Avoir appelé des amis pour aller au concert du groupe « Grup Yorum ». Burak Aykurt est détenu pour ces motifs à la prison de type E de Konya sous l’ accusation de « faire de la propagande pour une organisation illégale » d’après la loi de lutte conte le terrorisme n° 7/2 et d’« être un membre du Parti Révolutionnaire de Libération du Peuple (DHKP-C) selon l’article 314/2 du Code Pénal Turc (TCK)
Durant l’interrogatoire, il s’est révélé que la ligne de téléphone d’Aykurt, 20 ans, a été mise sous écoute durant deux ans .
Aykurt a reconnu avoir écrit « Non au YÖK » et « Vive la fraternité entre les peuples » sur les murs et il n’a pas dénié avoir souhaiter l’éducation gratuite.
Un appel a été déposé le 16 mai sur ces constatations :
« Burak Aykurt » est un étudiant essayant de suivre ses études avec l’argent de poche envoyé par ses parents à la retraite, c’est donc on ne peut plus ordinaire pour lui de demander des transports et une éducation gratuite ».
« Les enquêteurs n’ont pu produire que les écrits sur le mur comme preuve, bien qu’ils aient écouté les appels téléphoniques de Mr Aykurt pendant 2 ans. Ces écrits et ces appels téléphoniques n’établissent pas l’appartenance à une organisation terroriste ou de la propagande pour celle-ci ».
La Cour n’a pas encore répondu à l’appel.
[Ndlr de Turquie Européenne] : Après recherches, et sauf erreurs de notre part, bien que cet article date de fin mai, Burak Aykurt, arrêté en même temps que Sevil Sevimli pour des faits : similaires, est toujours en prison. Nous le publions également afin de mettre en évidence l’acharnement judiciaire et policier dont les étudiants « de gauche » (ou soupçonnés comme tels) sont les cibles en Turquie