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UE : Paris et Ankara vont travailler ensemble “sur toutes les possibilités”

mardi 9 octobre 2007

La France et la Turquie vont travailler ensemble au niveau des ministres des Affaires étrangères pour envisager “toutes les possibilités” dans le rapprochement avec l’Union européenne (UE), a annoncé mardi soir à New York le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

M. Kouchner, qui s’exprimait devant l’institut de recherche américain Council on foreign relations, a expliqué qu’il faisait partie de ceux qui avaient “convaincu” cet été le président Nicolas Sarkozy de “ne pas casser l’ensemble du processus” de négociation en cours entre la Turquie et l’UE.

“Nous avons passé une heure et demie hier (lundi) avec le Premier ministre (Recep Tayyip) Erdogan et nous avons décidé que le ministre turc des Affaires étrangères (Ali Babacan) et moi-même allions être chargés de la mise en place d’une sorte de groupe de travail afin d’envisager toutes les possibilités”, a déclaré M. Kouchner.

Lundi et mardi, MM. Sarkozy et Kouchner participaient ensemble à l’Assemblée générale annuelle de l’ONU à New York.

“La position française est très claire : nous avons le temps”, a expliqué le ministre. “La Turquie et l’Union européenne doivent ouvrir 35 chapitres dans leurs négociations”, a-t-il rappelé, en soulignant que “seuls 5 supposent une intégration au sein de l’UE, 30 pouvant être acceptés dans le cadre d’un partenariat”.

“Nous allons donc ouvrir les 30 premiers et cela prendra des années et des années”, a poursuivi M. Kouchner. “Entre-temps, nous aurons de bonnes relations avec la Turquie”.

Paris et Ankara vont “travailler aussi à ce nouveau chapitre de l’Union méditerranéenne”, a dit le ministre, en référence à l’initiative de M. Sarkozy destinée à rassembler les pays du pourtour méditerranéen qui n’ont pas vocation à intégrer l’UE.

M. Kouchner a souligné toutefois que, contrairement au président Sarkozy, lui pensait qu’il fallait “accepter la Turquie car rejeter l’islam modéré vers l’extrémisme serait une grande faute”. Mais il a précisé : “Ce n’est pas moi le meneur de jeu !”.

“Nous l’avons convaincu de ne pas casser l’ensemble du processus”, a dit le ministre des Affaires étrangères en parlant du président français, adversaire déclaré de l’entrée de la Turquie dans l’UE.

M. Sarkozy a évoqué fin août la possibilité de relancer les négociations d’adhésion de ce pays à condition que tout nouveau chapitre soit “compatible” avec les deux visions possibles : soit l’adhésion, soit une association aussi étroite que possible.

Le chef de l’Etat français a également proposé fin août aux autres pays de l’UE la mise en place d’un “comité de sages” qui serait chargé de “réfléchir à l’avenir de l’Europe et à la question des frontières de l’Europe”.

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Sources

Source : AFP

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