Alors que la Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre, cette dernière propose des négociations directes dans un « format non officiel » afin de mettre fin à la partition de l’île qui dure depuis 1974.
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce. (AFP) Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce. (AFP)
La République de Chypre propose des négociations directes avec la Turquie pour mettre un terme à la partition de l’île méditerranéenne, a affirmé son ministre des Affaires étrangères Markos Kyprianou dans un entretien à un journal turc, publié vendredi 17 décembre.
« Procédons à un échange de vues directes (avec la Turquie). Faisons part directement de nos revendications et de nos inquiétudes », a-t-il dit au journal Hürriyet.
La Turquie refuse tout contact direct avec la République de Chypre qu’elle ne reconnaît pas et qui ne représente que les Chypriotes-grecs, la communauté turque vivant dans le nord, en République turque de Chypre du nord (RTCN), où Ankara a déployé des milliers de soldats.
« Nous savons que la Turquie est opposée à des pourparlers officiels, mais nous pouvons nous rencontrer dans le cadre d’un format non officiel », a estimé le ministre.
« Un bon potentiel pour une solution »
Ankara a proposé des rencontres à quatre (Grèce, Turquie et les deux communautés de Chypre) mais Athènes et les Chypriotes-grecs n’y semblent pas enclins.
Interrogé sur le processus de négociations en cours entre Chypriotes grecs et turcs, sous l’égide de l’Onu, Markos Kyprianou a affirmé qu’« il existe un bon potentiel pour une solution », tout en déplorant une perte de dynamisme.
Les discussions inter-chypriotes n’ont jusqu’à présent donné aucun résultat probant. Ce manque de résultat a suscité une certaine impatience à l’ONU qui a menacé de revoir son rôle dans ces discussions.
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.
La République de Chypre est internationalement reconnue tandis que la RTCN est uniquement reconnue par Ankara.
Ce différend entrave l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, dont fait partie Chypre, et empoisonne une normalisation des rapports entre l’UE et l’Otan, dont la Turquie fait partie.