Membre de Turquie Européenne - Traducteur.
Remous dans la diaspora arménienne. La campagne d’excuses au peuple arménien lancé par des intellectuels turcs en décembre dernier n’en finit plus de faire bouger toutes les lignes. Après le débat survenu en Turquie à cette occasion, c’est au tour des Arméniens de « discuter ». Le miroir est sans tain.
On apprenait hier dans le quotidien Radikal que l’organisation terroriste arménienne ASALA avait menacé de mort le professeur Armen Gakavian résidant en Australie et coprésident du Groupe de Dialogue (...)
Nous avons récemment été les témoins de deux évolutions significatives susceptibles de faire évoluer l’équation des rapports de force au Moyen-Orient.
Dans l’ordre. Ce fut d’abord le 3 février la mise en orbite du premier satellite iranien : Umit (espoir). Tout aussi important si ce n’est plus que ce satellite mis en orbite lors du 30e anniversaire de la Révolution Islamique, est l’engin qui servit à le porter là haut. Parce que de source iranienne, la satellite a été transporté dans l’espace par une (...)
Suite à la pétition de demande d’excuses aux Arméniens et à l’opération israélienne sur Gaza, les débats en Turquie, relayés et amplifiés par la caisse de résonance qu’est Internet, prennent parfois une tournure violente et irrationnelle. Ismet Berkan revient ici sur un événement survenu dans la ville d’Eskisehir.
Voilà la situation : les racistes sont si convaincus de la justesse de leur cause que vous ne parviendrez pas à leur faire accepter qu’ils sont racistes.
En Turquie, le dernier débat sur le (...)
Le 13 janvier dernier s’éteignait l’écrivain français Nicolas Genka. Né à Quimper en 1937, Genka a peu publié. La faute à la censure.
A son retour de la guerre d’Algérie en 1962, il écrit et publie L’Epi monstre : grand succès de librairie, il est censuré sur décision du Ministère de l’Intérieur. Protection des mineurs. Malraux refusera d’intervenir. La censure ne prendra tacitement fin qu’en 1999 lors de sa réédition aux éditions Exils. Préfacé par Jouhandeau, le livre est dès sa parution promis à un avenir (...)
Troisième long métrage de Nuri Bilge Ceylan, Uzak (Lointain) a créé la surprise en remportant le Grand Prix du Jury à Cannes. 21 ans après la Palme d’Or décernée à Yol (Yilmaz Güney), ce film vient consacrer l’œuvre d’un auteur qui porte à l’écran une sensibilité proprement turque.
Le film commence par un long plan-séquence : plongée en pleine matière anatolienne, bouquet de sensations brutes. Le ton est donné : ce sera celui de l’école buissonnière, du vagabondage de sensations en visages, d’odeurs en états (...)
Grand maître du cinéma turc contemporain, Nuri Bilge Ceylan sort son dernier film « Les Trois Singes » dans les salles obscures françaises après avoir été primé à Cannes au printemps dernier. L’équation est la suivante : a.X = b / A : Turquie / B : modernité européenne. Et si X était Nuri Bilge Ceylan ? Réflexions et remarques impromptues.
Partons d’Enis Batur, écrivain, improvisateur, essayiste, penseur et innovateur, chantre en langue turque d’une modernité avant tout européenne. Il avoue d’ailleurs sans (...)
J’étais enfant. Les années 50. Mon père me lisait des poèmes de Nazim Hikmet. Il ne m’aurait jamais dit qu’ils étaient de Nazim. Et je n’en sus jamais rien.
Ces vers de Nazim sont encore là à sonner dans mes oreilles avec la voix de mon père. Pourquoi mon père ne m’a-t-il jamais rien dit ? Parce que lorsque nous étions enfants, Nazim n’était autre qu’un « maudit » traître à la patrie, un « communiste ». Il n’était donc pas possible qu’on puisse en lire des poèmes à la maison. On aurait eu des problèmes. Je n’ai (...)
Lundi prochain, 19 janvier 2009. La date marquera la seconde année depuis l’assassinat de Hrant Dink en janvier 2007.
Journaliste arméno-turc, il tomba sous les balles d’un jeune issu des milieux d’extrême-droite, au terme d’une campagne de déchaînement médiatique et judiciaire que lui avait valu une formule maladroite, mal comprise puis largement déformée dans l’opinion. Jugé dans des tribunaux tenus par des « officiers en civil », ceux-là mêmes qui comparaissent aujourd’hui dans le procès dit « (...)
« Entre 1877 et 1887, 34% de la population musulmane de Bulgarie ont fui et 17% ont été tués, écrit Mc Carthy. Lors de la dernière guerre des Balkans en 1912 et 1913, sur les territoires conquis par la Serbie, la Grèce et la Bulgarie, on estime à 62 % la proportion de la population musulmane qui a disparu (27% massacrés et 35% contraints à l’exil…) ».
Ceci est tiré du livre de Michael Mann dont j’ai parlé hier et qui s’est basé sur les écrits de Mc Carthy parus en 1983 aux éditions de New-York University (...)
Voilà un pays auquel on a arraché des territoires. Un pays qui vit encore la hantise de ce démembrement. Voilà un pays qui a vécu une quasi-guerre civile il y a un peu plus de 30 ans.
Un pays qui a alors connu l’instauration d’un nouveau régime constitutionnel.
Voilà un pays rural en pleine industrialisation, profondément secoué par un puissant processus d’urbanisation. Un pays dans lequel le poids de la religion reste extrêmement prégnant. Mais dans lequel ne s’élève pas moins cette « religion » de (...)
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