Membre d’honneur de Turquie Européenne.
Politologue et professeur de relations internationales à Ankara. Editorialiste pour le quotidien Radikal et l’hebdomadaire arméno-turc Agos, il est, au fil des années, devenu la « bête noire » des nationalistes en Turquie.
Voir en ligne : http://www.baskinoran.com
Pour vous servir Baskin Oran. Simple professeur. Je ne fais pas de politique politicienne. Et je n’en ai d’ailleurs aucune intention. Je ne me réclame d’aucun parti ; je n’ai pas plus l’intention d’adhérer à l’un ou l’autre de ceux qui existent.
Des amis m’ont appelé : à gauche la seule façon de s’en sortir c’est de lancer des candidatures indépendantes et communes. Qu’il en aille ainsi, ai-je répondu. C’est par là que passent beaucoup de choses. Un mois plus tard, les voilà qui me rappellent : c’est ton (...)
Et c’est reparti. Retournons-nous vers notre passé. Qu’avons-nous fait ? Où en sommes-nous ?
Commençons même ainsi. Depuis l’accord signé entre Mustafa Kemal et Franklin Bouillon (représentant spécial de la République française auprès des kémalistes lors de la guerre de libération nationale), tous les traités concernant le sud et l’est de la Turquie se sont focalisés sur un seul et même objectif : brider les Kurdes en s’entendant avec les pays de la région. Et en général cette politique a connu une certaine (...)
Après la pleine indépendance et l’anti-impérialisme, finissons notre tour d’horizon des slogans de ces dernières manifestations turques par une analyse du dernier : celui de la laïcité.
Les femmes, dont la participation constitue la caractéristique fondamentale de ces manifestations, ne se sont pas intéressées aux deux premiers slogans mais bien au dernier : la laïcité. Ce qu’elles en retiennent, ma foi tout naturellement, c’est la possibilité de mener leur vie sans aucune ingérence extérieure. Or le (...)
Il est des formes diverses plus ou moins directes ou indirectes de l’anti-imperialisme évoquées lors de ces manifestations pro-laïcité mais elles ont neanmoins un dénominateur commun : le fait de stigmatiser les non-musulmans et l’Occident comme les “Autres” en leur reprochant divers péchés ; de vouloir créer un Etat “pontique”, de vouloir faire du Patriarcat orthodoxe de Fener (Istanbul) un autre Vatican ; de voir des missionnaires cherchant à nous diviser ; de penser que les Arméniens ne cherchent qu’à (...)
Nous nous devons d’examiner avec soin tous les thèmes abordés dans ces meetings monstres qui ont marqué l’actualité turque récente. Et si nécessaire, tirons ou donnons-en des leçons. Outre la laïcité, on a pu noter deux thèmes récurrents : l’anti-impérialisme et l’indépendance totale. Commençons donc par le second.
L’indépendance est un terme de politique étrangère qui signifie, pour un Etat, « de ne pas être sous le contrôle ou sous l’administration d’un autre Etat. » On l’a vu occuper le devant de la scène (...)
L’avant-dernier “mémorandum” de la chose militaire turque (28 février 1997) fut qualifié de post-moderne. Le dernier est électronique : un e-mémor@ndum. Le suivant ne passera certainement pas à côté de la révolution nanotechnologique.
La totalité de cette dernière déclaration a été consacrée à la critique des célébrations alternatives organisées par les islamistes lors du dernier 23 avril ; la dernière partie a touché au coeur du sujet : “Les forces armées turques mèneront à bien et sans manquement l’ensemble (...)
Et tout le monde de faire monter, ou descendre, les enchères…
Attitude absurde. Comme celle de discuter le nombre de victimes de 1915. Parce que lors de cette déportation, n’y aurait-il eu qu’une seule victime, le fait qu’un Etat fasse marcher ses citoyens vers une mort certaine constitue en soi et de manière totalement indépendante des chiffres, un fait extrêmement grave.
Si le 14 avril dernier, des dizaines d’intellectuels se sont rués vers Anitkabir (mausolée d’Atatürk) par peur des résultats (...)
Today, the concept of minority is defined as follows: Relatively small group of citizens that has different characteristics from the rest of the nation and that considers them the sine qua non of its identity. Relying on the Lausanne Peace Treaty of 1923 Turkey recognized as minority its non-Moslem citizens only. Today (2003) not only it persists in this attitude but it narrows it further by citing its Constitution. Although, especially as a result of international developments after 1990, (...)
The very essence of the idea of a European Union (EU) is no doubt the relinquishment of, at least, part of the national sovereignty (NS) to some kind of central authority representing the Union. Turkey is extremely eager to enter EU but this very essence is yet the least discussed matter among Turks. Nevertheless, it subconsciously occupies the center of their brains and makes itself evident in certain important issues that I shall discuss in this article.
In the anti-imperialist / Marxist (...)
La presse du 22 février 2007 rapportait cette déclaration du Président du Conseil général de Diyarbakir, Ibrahim Aydogdu : « Kirkouk est une ville de grande importance pour tous les Kurdes... Et dans le développement et l’affirmation de l’identité kurde, elle tiendra un rôle capital. Toute agression commise contre Kirkouk sera une agression contre Diyarbakir. La réciproque n’en est pas moins vraie. Tous les efforts visant à étouffer l’action des Kurdes d’Irak ne signifient pas autre chose que de (...)
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