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UE : la Commission sur la Turquie préfère l’adhésion au partenariat privilégié

vendredi 11 septembre 2009

Donner à la Turquie une perspective d’adhésion à l’UE est une question de « crédibilité » pour l’Union au niveau international, a estimé jeudi à Vienne l’ancien président finlandais Martti Ahtisaari, qui dirige la Commission indépendante sur la Turquie (CIT).

« Mon principal souci est la crédibilité de l’Union européenne, sa réputation internationale. Les accords doivent être honorés si nous entendons être respectés comme partenaire », a déclaré M. Ahtisaari rappelant que les négociations avaient été ouvertes à l’unanimité en 2005 avec pour objectif l’adhésion de la Turquie à l’UE.

La CIT a publié en début de semaine son second rapport dans lequel elle critique la proposition alternative de partenariat privilégié, notamment avancée par la France et l’Allemagne.

« Certains disent ’c’est tout sauf les institutions’. Mais la Turquie a déjà tout sauf les institutions », a souligné l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères Marcelino Oreja Aguirre, membre de la CIT. Ankara bénéficie en effet d’un accord d’association avec Bruxelles depuis 1963 incluant des échanges douaniers et commerciaux privilégiés.

Pour rassurer les sceptiques, l’ancien Commissaire européen Hans van den Broek a rappelé que toute adhésion complète de la Turquie à l’UE devra être approuvée par tous les autres Etats membres et n’interviendra de toutes façons que si la Turquie remplit tous les critères, comme cela est exigé des autres candidats.

L’influence d’Ankara au Proche Orient et jusqu’en Afghanistan et au Pakistan lui semble cependant un avantage pour la politique étrangère de l’UE. Il a aussi souligné les « intérêts » des 27 à intégrer la Turquie, pays de transit pour le gaz et le pétrole, pour assurer la sécurité énergétique du bloc.

Sur ce point, les avis des Européens divergent selon le diplomate autrichien Albert Rohan, rapporteur de la CIT : « il ne se passe pas un jour sans qu’un ministre européen ne vienne parler d’énergie à Ankara. Et pourtant le chapitre énergie des négociations, qui ne nécessite aucune action de la Turquie, est bloqué ».

Le processus est enrayé, notamment en raison du refus turc d’accueillir des navires et avions chypriotes grecs sur son territoire. Ce refus a entraîné le gel de 8 des 35 chapitres thématiques de négociation avec l’UE depuis décembre 2006.

L’UE a donné en principe jusqu’à fin 2009 à Ankara pour adopter toutes les mesures nécessaires afin d’étendre un accord douanier UE-Turquie aux Etats membres entrés dans l’UE en 2004, dont Chypre.

Enfin, M. Aguirre, au pouvoir en 1977 à l’ouverture des négociations avec Madrid a rappelé que « l’adhésion (espagnole) a eu lieu neuf ans après l’ouverture des négociations » en 1986.

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Sources

Source : RTL Info

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