C’est dimanche 14 janvier 2007 que Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa a été intronisé candidat de l’UMP pour l’élection présidentielle française du printemps. Son opposition à la condidature européenne de la Turquie n’est pas un mystère.
« A l’école, on m’a appris que la Turquie se trouvait en Asie mineure », avait déclaré le petit candidat qui avait redoublé sa 6e et loupé son diplôme de Sciences-Po.
Il a déclaré à l’occasion de son intronisation que la Turquie « n’a pas sa place » dans l’Union européenne. « Je veux dire que l’Europe doit se doter de frontières, que tous les pays du monde n’ont pas vocation à intégrer l’Europe à commencer par la Turquie qui n’a pas sa place à l’intérieur de l’Union européenne », a-t-il soutenu.
Mais le plus comique, c’est que son QG de campagne, Nicolas Sarkozy l’a installé en plein cœur de « la petite Turquie », ce quartier populaire du Xe arrondissement parisien historiquement peuplé de Turcs, de Kurdes et d’Arméniens. Sans doute n’a-t-il pas fait attention à ce « détail » et a-t-il plutôt cédé à la mode de 2002 : Jacques Chirac s’était installé au Tapis Rouge, une salle située à deux pas, rue du Faubourg-Saint-Martin. En attendant, pour le déjeuner, les directeurs de campagne et colleurs d’affiches vont devoir se mettre au dürüm et au lahmacun…
Le siège de Nicolas Sarkozy se trouvera donc au 18, rue d’Enghien. En plein cœur de cette petite Turquie qui est surtout aujourd’hui un fief kurde. Le quotidien La Croix a été le premier à se demander comment les riverains réagissaient à l’arrivée de ce nouveau voisin un peu encombrant. La méfiance est de mise. Dans ces rues où travaillent et vivent de nombreux sans-papiers, le ministre des charters et son escorte de gorilles dérangent un peu.