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Pierre Lellouche : Sarko dépêche un pro-Turquie à Ankara

lundi 31 mars 2008

Pierre Lellouche, défait aux municipales dans le 8e arrondissement de Paris par un dissident de l’UMP, a reçu un lot de consolation...

Nicolas Sarkozy a confié au député de Paris « une mission concernant les relations franco-turques », annonce un communiqué. Lellouche part dès mercredi à Ankara pour prendre contact avec les autorités turques. Sera-t-il revenu samedi, quand le groupe UMP de Paris siègera pour élire son président de groupe au conseil de Paris, alors que le battu a accusé son parti de l’avoir « assassiné » ?. Par ailleurs, il faut noter que les idées de Pierre Lellouche sur les relations que la France doit entretenir avec la Turquie sont à rebours de celles défendues par le chef de l’Etat : le député est pour l’adhésion d’Istanbul à l’UE.

- Source : JDD, le 26-03-08


Pour information, à cette occasion rappelons ce qui suit :

« On serait fou de dire non à la Turquie »

SECRETAIRE général adjoint de l’UMP chargé des études, Pierre Lellouche est un fervent avocat de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

Jean-Pierre Raffarin semble réticent devant la candidature turque. « Voulons-nous que le fleuve de l’islam rejoigne le lit de la laïcité ? » s’interroge-t-il.
- Pierre Lellouche :

Je crois, au contraire, qu’il faut tout faire pour que la rivière de l’islam se noie dans l’océan de la démocratie et des droits de l’homme. Je suis d’ailleurs convaincu que l’islamisme sera vaincu de cette façon : par l’égalité homme-femme, par la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Nous avons à côté de nous un grand pays musulman et laïc qui veut partager nos valeurs. Il fait les réformes nécessaires. Nous serions fous de lui dire non. Ce serait une erreur stratégique majeure. L’objectif de l’Union n’est pas de fabriquer un club chrétien ni un club de riches mais de réunifier l’Europe dans la paix et la prospérité.

« Un processus difficile »

- L’UMP s’est prononcée contre la Turquie...

Dans cette affaire, je suis, moi, beaucoup plus en accord avec Jacques Chirac. Faire de la Turquie un enjeu de politique franco-française ou du prochain référendum, c’est polluer le débat. Certains jouent avec la peur : c’est indigne. La Turquie, ce n’est pas l’islamisme ni le terrorisme. Au nom de la crainte de l’islam et des Arabes, on est en train de dire non pour de mauvaises raisons.

- La Commission européenne semble donner son feu vert...

Ce n’est que l’opinion du commissaire chargé de l’élargissement, Günter Verheugen. Cela dit, l’essentiel des critères requis par la Commission ont été observés par la Turquie : le gouvernement Erdogan a fait voter pas moins de 460 lois, qui représentent des efforts considérables. Ce qui m’a également frappé lors d’un récent voyage en Turquie, où j’ai rencontré l’essentiel du personnel politique, les présidents des communautés juive et arménienne, et des intellectuels, c’est de voir à quel point le pays est mobilisé pour entrer dans l’Europe.

- La Turquie a pourtant voulu pénaliser l’adultère...

Il n’y a pas si longtemps, dans un certain nombre de pays catholiques d’Europe de l’Ouest, la pénalisation de l’adultère existait, et n’a disparu que récemment. Ce qui est intéressant, c’est qu’entre cette demande de pénalisation voulue par les députés de son parti et l’opposition de l’Union, le Premier ministre a choisi l’Europe. Mais c’est un processus difficile pour la Turquie.

- Le Parisien, 25 septembre 2004, p. 5, Propos recueillis par Nathalie Segaunes


Lellouche (UMP) :« fermer la porte à la Turquie serait une erreur stratégique »

PARIS (AFP) - Pierre Lellouche, député UMP de Paris, a affirmé jeudi que « fermer la porte » de l’Union européenne à la Turquie serait « une erreur stratégique monumentale ».

Soulignant sur RTL que la Turquie est « un pays laïc depuis 80 ans, candidat à l’Europe depuis 45 ans », « francophile », Pierre Lellouche a estimé qu’en négociant l’adhésion de la Turquie, « on a l’occasion de montrer que l’islam est compatible avec la démocratie et la modernité ».

« Lui fermer la porte serait une erreur stratégique monumentale », a dit le député de Paris, minoritaire sur ce point à l’UMP.

Il a souligné « la mobilisation » de la Turquie et ses « efforts considérables » pour se rapprocher de l’UE.

Evoquant le débat organisé jeudi après-midi à l’Assemblée nationale, qu’il aurait « souhaité plus long », M. Lellouche a observé qu’« en majorité » les députés étaient contre l’entrée de la Turquie.

A propos de l’absence de vote, le député UMP a observé que « le Parlement était affaibli, surtout avec le quinquennat ». « Le quinquennat aggrave le déséquilibre institutionnel », a-t-il estimé.

- Yahoo.fr, actualités, jeudi 14 octobre 2004, 9h42

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