Ce nombre, établi à la date du 1er août 2012, ferait de la Turquie « le leader mondial des emprisonnements de journalistes, devant l’Iran, l’Erythrée et la Chine », affirme l’ONG dans un rapport publié lundi. Une « étude au cas par cas » montre « qu’au moins 61 de ces journalistes sont détenus en relation directe avec leurs écrits, un record mondial pour la dernière décennie ».
Dans son rapport de 55 pages intitulé « Liberté de la presse en crise », disponible en anglais et en turc, le CPJ pointe du doigt les lois anti-terroristes en vigueur et dénonce la tendance du pouvoir à « assimiler journalisme critique et terrorisme ». « Le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan devrait arrêter ses attaques contre la presse et, au lieu de cela, assurer la justice aux journalistes tout en menant des réformes qui garantissent la liberté d’expression », souligne Joël Simon, directeur de l’ONG.