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Vient de paraître : « Le développement vu de Turquie » de Levent Ünsaldi

lundi 21 mars 2011, par Levent Ünsaldi

Attention, ceci n’est pas un livre d’économie. Il ne traite pas du développement, mais de la croyance au développement. Il s’interroge, à travers une enquête de terrain, sur l’importation, l’appropriation et la
consommation de l’idéologie du développement en Turquie par les différents courants, acteurs ou groupes identifiés. Signalant plusieurs bordures ou frontières, à la fois au(x) Nord(s) et Sud(s), en développement ou émergent, ce pays révèle de nombreuses perceptions, interprétations et adaptations spécifiques du développement.

S’observe ainsi une taxinomie de conceptions qui se réfère autant au “stock de connaissances” kémaliste ou musulman qu’à la norme marchande. Cette taxinomie représente, d’une certaine manière, autant de redéploiements locaux de la croyance au développement que cet ouvrage se propose d’analyser de façon empirique.

Le développement vu de Turquie
Chez l’Harmattan
Mars 2011, 222 pages, 19,95 euros
ISBN : 978-2-296-54387-4

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Le développement vu de Turquie - Levent Ünsaldı
Couverture

Quatrième de couverture

L’objet de cet ouvrage est de comprendre et retracer, à travers ses représentations, l’évolution de l’idée de développement en Turquie, depuis son apparition, sous une forme « kémaliste » occidentalocentrée, liée à l’idée d’un « progrès » qu’il s’agissait de « turquiser », jusqu’à la
volonté d’industrialisation typique des années soixante-dix et
la montée du libéralisme.

À partır d’une enquête de terrain auprès d’acteurs idéologiques-types, on voit comment désormais la modernité n’est plus synonyme de progrès mais de marché et de marchandises dans un champ de représentations où prévaut actuellement l’orthodoxie économique libérale et néolibérale. Deux groupes cependant sont porteurs d’une perception du développement comme rupture : une partie des kémalistes et des musulmans radicaux.
Dans ce pays, modernité et progrès, valeurs anciennes héritées de Mustafa Kemal, l’Atatürk, fondateur de la République turque, sont aujourd’hui fragilisées mais l’auteur se garde, néanmoins, d’une lecture binaire réductrice du progressisme kémaliste contre une arriération religieuse musulmane car, en Turquie, comme ailleurs, l’islam est pluriel.

En partageant cette croyance occidentale audéveloppement la Turquie montre bien qu’elle est européenne et suggère ainsi que l’islam, sous toutes ses formes, fait bon ménage avec le marché et finalement n’est
pas le problème unique de la Turquie dans le monde global
d’aujourd’hui.

Levent ÜNSALDI, sociologue/enseignant à l’Université d’Ankara (Turquie) et chercheur associé à l’UMR 201 (IRDParis 1), a longuement travaillé sur les questions politicomilitaires avant d’aborder les problématiques liées à la sémantique du développement.

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