Turquie : les chiffres du développement

Au cours des quatre dernières années, le nombre de filles turques fréquentant l’école secondaire a augmenté, passant de 42 % en 2001-2002 à 51 % en 2005-2006. Le temps nécessaire pour démarrer une entreprise a également diminué, de 38 jours en 2003 à 9 jours en 2006. De plus, 34 000 appartements ont été construits pour loger les victimes du séisme de Marmara.

Voici quelques exemples des progrès réalisés par la Turquie pour réduire son taux de pauvreté, améliorer ses systèmes de santé et d’éducation et renforcer la situation macroéconomique du pays. La Banque mondiale a contribué à ces succès en matière de développement en fournissant à la Turquie des conseils et des ressources et en partageant avec ce pays l’expérience qu’elle a acquise dans le cadre de projets similaires implantés dans d’autres pays.

L’économie

Les efforts de réduction de la pauvreté de la Turquie ont porté fruits : le taux de pauvreté du pays qui était de 27 % en 2002 est tombé à moins de 18 % en 2006. Ces données reflètent le fait que de vastes segments de la population tirent parti des avantages découlant du développement durable, notamment de meilleurs services de santé et d’éducation et la perspective d’une vie meilleure pour les enfants.

La réforme dynamique entreprise par le gouvernement a permis des améliorations régulières de la situation macroéconomique du pays. Depuis 2001, la Turquie a vu sa situation économique globale s’améliorer, la croissance moyenne de son PIB se situant autour de 7 % au cours des cinq dernières années alors que son taux d’inflation a atteint un plancher historique de 7,7 % en 2005, contre 55 % en 2001.

Les progrès en santé, une priorité

De véritables améliorations sont constatées dans le secteur de la santé en Turquie où le taux de mortalité infantile a diminué de manière significative, passant de 43 pour 1 000 enfants naissant vivants en 1998 à 24 pour 1 000 enfants naissant vivants en 2005, selon des données publiées par le ministère de la Santé. De plus, l’espérance de vie à la naissance est maintenant de 72 ans. Ces résultats découlent d’un certain nombre d’initiatives et de l’importante réforme en cours dans le secteur de la santé.

Dans le cadre du Health Transition Project (Projet de transition en matière de santé) et du Programmatic Public Sector Development Policy Program (Programme de politique de développement programmatique dans le secteur public), le gouvernement a fait de grandes avancées en vue d’une réforme en profondeur du secteur de la santé, notamment avec l’introduction d’un système universel d’assurance-maladie. L’objectif du système universel d’assurance-maladie est d’offrir une couverture efficace contre la maladie à tous les citoyens turcs, y compris les quelques 10 millions de personnes qui ne seraient actuellement couvertes par aucune assurance, selon des estimations.

Le système précédent était très fragmenté, avec des hôpitaux accessibles uniquement à des groupes spécifiques et d’importantes disparités dans la prestation de soins. Le nouveau système a pour but de rendre accessibles de meilleurs soins de santé à tous les citoyens, et le gouvernement a l’intention de subventionner les paiements de primes pour les pauvres du pays. Le programme de réforme exhaustive du gouvernement comporte également d’autres initiatives d’importance, notamment l’introduction de la médecine familiale pour la fourniture de soins primaires et l’octroi de davantage d’autonomie et de responsabilités aux hôpitaux publics afin d’améliorer leur efficacité et leur efficience en matière de prestations de soins aux patients.

Vers une gestion durable des ressources naturelles

La Turquie est l’un des pays de la région dont la diversité biologique est la plus grande. À titre d’exemple, près de 1 200 de ses 10 000 espèces végétales sont propres au pays et ne se trouvent qu’en Turquie. En outre, plus de 100 aires importantes de nidification ont été identifiées en Turquie, principalement dans les marécages du pays qui fournissent des habitats de nidification et des sources de nourriture pour un grand nombre d’oiseaux de passage entre l’Afrique et l’Europe lors de leur migration saisonnière. Or, en dépit de la riche biodiversité de la Turquie, il reste peu de zones vierges. Le principal défi est donc de préserver les habitats restants en impliquant davantage les communautés locales dans leur gestion. Dans le cadre de son Biodiversity and Natural Resources Management Project (Projet de gestion de la biodiversité et des ressources naturelles), le gouvernement travaille avec les communautés à l’élaboration et à l’exécution de plans pour gérer 4 zones naturelles protégées jugées prioritaires ; les leçons apprises sur ces sites sont ensuite transposées à 9 autres zones protégées du pays.

Le gouvernement a également fait progresser les choses avec d’autres efforts pour protéger l’environnement. Dans le cadre du Anatolia Watershed Rehabilitation Project (Projet de réhabilitation du bassin hydrographique d’Anatolie), des plans visant à implanter de petits bassins versants dans les communautés pour protéger les zones dégradées de davantage de dégradation, d’érosion et de pollution ont été élaborés et sont en cours de déploiement dans 76 villages. Ces villages seront les premiers à bénéficier de ce projet qui devrait en compter jusqu’à 120 autres et qui s’harmonisera avec les efforts similaires entrepris par d’autres donateurs.

Pour un avenir meilleur

La Turquie fait des progrès en matière de développement dans un vaste éventail de secteurs, notamment en modernisant ses systèmes de cadastre et d’enregistrement des titres de propriété, en améliorant l’efficacité de son secteur énergétique et en aidant les entreprises en plein essor à avoir accès aux capitaux dont elles ont besoin pour poursuivre leur croissance.