La Turquie multiplie les initiatives en faveur de la question écologique. Recevant le 8e sommet mondial Ecocity 2009 à Istanbul, le pays souligne sa préoccupation pour l’environnement, une attention réitérée à maintes reprises ces dernières années, et saluée par la communauté internationale.
Rassemblés autour des officiels turcs, des spécialistes du monde entier ont exposé les principes de base des « écocités », ces métropoles écologiquement responsables. Les acteurs du 8e sommet mondial Ecocity ont en effet rappelé qu’il ne peut pas y avoir de solutions pour le climat sans l’appui des métropoles. Les villes qui couvrent moins d’1% de la surface du globe sont en effet responsables de 75% des émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, plus de 50% de la population mondiale est urbaine (60% selon les prévisions en 2030). Les ensembles urbains, toujours vus comme un problème, n’ont jamais été considérés comme pouvant être les acteurs d’une solution au réchauffement climatique. C’est pourtant le message lancé par les participants du sommet qui, saisissant une opportunité sans précédent, ont appelé à la constitution d’une communauté urbaine responsable. Axée notamment sur les initiatives de quartier, l’action devrait débuter à l’échelle des citoyens.
La Turquie, bon élève écologique au sein des pays de l’OCDE
Le dernier rapport de l’OCDE donne une bonne note à la Turquie pour son faible niveau d’émission de gaz à effet de serre et sa biodiversité. En effet, le pays émet moins de gaz et de déchets nocifs que la plupart des autres pays de l’OCDE. Le rapport montre par ailleurs que la Turquie est à la pointe en matière d’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage à grande échelle, ayant en sus pris des mesures pour la réduction de la pollution des centrales à charbon et des véhicules à moteur. La biodiversité s’y porte bien, le reboisement a bénéficié d’efforts conséquents et les zones protégées ont été étendues allant jusqu’à couvrir 5% du territoire. Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE venu présenter le rapport à Ankara, s’est montré encourageant : « Le bilan est positif, vos efforts ont indéniablement porté leurs fruits. » Il a cependant fait observer : « Il s’agit d’une tâche de longue haleine et il y a encore beaucoup à faire. »
Un petit pas supplémentaire vers l’accession à l’Union européenne
Ce lundi 21 décembre, l’Union européenne a officiellement débuté avec la Turquie les négociations au sujet des problèmes environnementaux. Les discussions ont été ouvertes lors d’une conférence intergouvernementale organisée à Bruxelles. La Turquie y a été représentée par son ministre des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, son chef des négociations pour l’Union européenne, le ministre d’Etat Egemen Bagiş, et Veysel Eroglu, son ministre de l’Environnement et des Forêts. Ceci porte à 12 sur 35 le nombre de chapitres ouverts dans le cadre du processus d’accession à l’UE.