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Turquie - Allemagne : j’aime ce football, j’aime ces footballeurs

lundi 30 juin 2008, par Serge Simon

Génial, brillant. Le match Turquie-Allemagne a été merveilleux. J’ai eu les mêmes sensations que lors d’un certain France - Allemagne en 1982 : haletant, époustouflant, admirable.

Quel match ! Pour moi, et sans aucun doute, c’est LE match de l’euro 2008.

Un football de rêve.

Mon penchant pour les Turcs ne m’aveugle pas au point de regretter la victoire des Allemands. Ils méritent leur qualification. Mais l’intérêt de ce match est bien au-delà du résultat.

Ce match représente un football rêvé. Du jeu, de la passion, de l’amour, du respect. Tout y était ! Le monde du rugby est le premier à vilipender ses cousins du football, à l’ériger en symbole du mal. Ce match en est le contre-exemple.

Cet Euro 2008 est en train de prendre une dimension “merveilleuse.” J’utilise les guillemets car je veux dire de l’ordre du merveilleux, de l’enfantin.

J’ai eu l’impression de voir hier soir 22 gamins jouer dans une cour de récréation, dans une rue de village, sur une plage de vacances… J’ai eu l’impression, en croisant leur regard d’y voir briller des étoiles. Ces étoiles qui, enfant, transforment un trottoir en falaise vertigineuse, un ruisseau en torrent tumultueux et sauvage.

Je n’ai pas vu 22 professionnels, confits d’argent et d’intérêts.

J’ai vu des mecs passionnés et passionnants.

Merci aux deux équipes, merci au public aussi qui a été à la hauteur des joueurs.

Je suis sûr que ce football rêvé a du faire un immense plaisir à notre Mimi national, notre Platoche, président de l’UEFA. Il n’a de cesse, depuis son accession au manettes, de répéter qu’il désire revoir fleurir la passion, la justice, l’humanité dans un monde qui en manquerait cruellement.

Je ne pense pas que ce match soit le fruit de quelques décisions qu’aurait prises notre Mimi, mais à n’en pas douter, cela doit le conforter dans son combat.

En tous les cas j’aime ce football, j’aime ces footballeurs.

Une belle image de leur pays.

Tant pis pour mes amis Turcs. Le vent de la déception a du glacer la Corne d’Or et le Bosphore. Un silence froid a du envelopper les minarets de la Mosquée Bleue d’Istanbul. Cette ville partagée entre Europe et Asie par la mer de Marmara est un symbole politique à elle toute seule. Cette Turquie mulsumane et laïque aux portes de l’Europe politique, portes que certains veulent laisser fermées, aurait certainement gagné en assises avec un titre de champion d’Europe de football.

Le jeu en a décidé autrement. En tous cas les joueurs turcs ont donné une grande image de leur grand pays, celui de Soliman le Magnifique ou du Président Atatürk, fondateur de la République laïque turque.

Un couteau dans la plaie de notre pathétique épopée...

Bien sût tout cela remue un peu plus le couteau dans la pièce montée de monsieur Raymond. Car à côté de cela, notre pathétique épopée ressemble encore plus à un énorme gâchis et révèle encore plus la principale raison de l’échec : le manque d’envie, d’amour, de passion indispensable à tout compétiteur, fussent-ils professionnels.
On approche du 3 juillet, date du Conseil fédéral, où la tête des sourcils de monsieur Raymond se jouera.

Je viens d’entendre que notre président Nicolas a décidé de briser un tabou (de plus) en décidant de nommer le PDG de la prochaine entité audiovisuelle unique regroupant les chaînes publiques. Je propose d’aller au bout de la logique et que ce soit notre hyper Président qui nomme l’entraîneur de l’équipe de France !

J’espère qu’il m’entendra.


- Le village de Serge

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Sources

Source : blog « le village de Serge »

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