Ultranationalistes de tous poils, unissez vous ! L’actualité de la vie politique lyonnaise illustre une fois encore, s’il en était besoin, la totale similitude entre les nationalistes turcs et leurs frères arméniens qui empoisonnent tout débat au sujet de la Turquie et inondent la toile de leur propagande.
M. Jean-Paul Bret, maire PS de Villeurbanne, ancien député du Rhône, a choisi de se faire le porte parole d’associations extrémistes de la communauté arménienne de France. De nombreux Arméniens ayant échappé au génocide de 1915 se sont installés dans la région lyonnaise… Et à deux mois des élections municipales, pour lesquelles il sera le candidat de la gauche, tous les moyens sont bons pour s’assurer les votes de ses administrés… Le maire, comme le rapporte le blog de Libélyon , aurait demandé à une militante des Verts, française d’origine turque, si elle reconnaissait le génocide arménien, condition sine qua non pour faire partie de sa liste… D’origine turque, la jeune femme était donc d’emblée stigmatisée. La Turquie s’en émeut .
Justification tragique de Jean Paul Bret : “Il ne faut pas en faire une histoire de communautés, confiait-il lundi. C’est moi qui ai voulu lever toute ambiguité car il ne peut pas y en avoir avec cette question, sur laquelle je suis très engagé. C’est sans doute délicat pour cette jeune fille, elle se retrouve peut-être en porte-à-faux vis-à-vis de sa communauté, peut-être de sa famille, mais c’est indispensable pour nous.“
M.Bret, grand spécialiste du génocide arménien, n’a pas peur du ridicule : il ignore sans doute que la jeune femme dont nous parlons, Sirma, n’est autre que la fille de Baskin Oran . Il ignore sans doute, que Baskin Oran était en France, la même semaine, pour présenter la sortie, en Français, d’un livre qu’il avait déjà publié en Turquie : “MK, récit d’un déporté arménien”. Un travail documentaire destiné justement à sortir du silence la réalité des événements historiques de 1915 dont nous lui recommandons la lecture…
Les ultras reprochent bien sûr à Baskin Oran le fait qu’il n’emploie pas le terme “génocide”. Non pas que Baskin soit un “négationniste” comme ils disent, le comparant même odieusement à Bruno Gollnish…
Baskin Oran ne nie pas la réalité des faits. Mais pense que le label “génocide” empêche justement de l’étudier. Une position proche de celle de son ami Hrant Dink, que les mêmes extrémistes arméniens villipendaient de son vivant, avant de récupérer sa mort pour servir leur propagande.
Ce n’est finalement pas un hasard si Baskin Oran est la cible de tous les nationalistes : rappelons qu’il a été poursuivi et traîné dans la boue par les nationalistes turcs et qu’il se trouve toujours en procès pour avoir rédigé un rapport sur les minorités en Turquie… Que sa candidature, comme indépendant, aux législatives de juillet dernier, à Istanbul, a été sabotée par les nationalistes kurdes, qui lui reprochaient de dénoncer les actes du PKK. Ce sont maintenant les nationalistes arméniens qui s’en prennent à sa fille. La boucle est bouclée.