Eyyüp Mutlu, le substitut du procureur de la république de Diyarbakir, a rendu public le rapport des experts sur les causes de la mort de Ceylan Önkol survenue le 28 septembre près du village de Şenlik appartenant au district de Lice. Ce rapport, conclu à la mort de cette dernière, par l’explosion d’une bombe dont le déclenchement aurait été provoqué par la jeune fille elle-même en la manipulant avec une serpette.
Le rapport dit que la bombe se trouvait dans ce lieu par un tir précédent indéterminé sans que celle-ci ait explosée.
Selon les experts en explosifs, il est tout à fait exclu que l’explosion soit le résultat d’un tir de mortier.
Selon le ministre de l’intérieur, Beşir Atalay, la bombe ayant provoqué la mort de Ceylan Önkol serait aussi bien utilisée par l’armée, la gendarmerie que par les terroristes.
Source : Informations recueillies auprès de divers journaux turcs
Note de Reynald Beaufort, président d’Honneur de Turquie Européenne :
J’ai beaucoup mal à croire qu’une enfant de cet âge s’ « amusait » avec une bombe et encore moins qu’elle fut une terroriste. Ce rapport est d’ailleurs mis en doute par d’autres sources.
Quoiqu’il en soit, cette enfant est une victime de plus d’une sale guerre et de l’inaptitude jusqu’à ce jour des autorités à trouver une solution négociée à ce conflit qui n’a que trop duré.
Malheureusement trop d’institutions et d’organisations politiques plus ou moins officielles on encore intérêt à la perpétuation d’un climat de terreur pour qu’une issue y soit rapidement trouvée.
Cette déclaration ressemble à trop de précédentes où, pour désamorcer l’émotion, on colle l’étiquette infamante de terroriste. En déshumanisant ainsi les victimes, voire en en faisant des monstres supposés, on essaie de couper court à tout sentiment de compassion. Combien de temps encore cela va t’il fonctionner ?