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Kemal Derviş : « prenons les machos en exemple ! »

mercredi 8 mars 2006, par Marillac

© Turquie Européenne pour la traduction

© Radikal, le 08/03/2006

Directeur du PNUD (programme de l’ONU pour le Développement), Kemal Dervis, ancien ministre de l’économie et député d’Istanbul, devait effectuer sa première visite officielle dans son pays dans le cadre des manifestations de la Journée Mondiale de la Femme. Figure charismatique d’une virtuelle gauche réformiste en Turquie, il a créé l’événement en abordant à la télévision les questions du pilotage monétaire de la lire turque, sujet hautement sensible à l’heure actuelle dans les milieux industriels et politiques à Istanbul. Il intervient ici sur la question féminine.

Kemal Dervis dans TE

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ANKARA - Au cours de sa première visite officielle en Turquie en tant que Président du PNUD, Kemal Dervis a dénoncé que depuis Atatürk les réformes nécessaires à l’implication des femmes dans la vie sociale et politique. Il a appelé les femmes à prendre part à la vie politique en Turquie.
Participant au lancement d’une campagne consacrée à la mobilisation des femmes en politique, campagne menée en tout premier lieu dans six départements pilotes en partenariat avec la KA-DER (Association de formation et de soutien aux femmes candidates), le ministère de l’Intérieur et l’ONU, il devait attirer l’attention du public sur la nécessité d’un travail unissant les efforts de la société civile et de l’Etat.

« Même l’Espagne macho a changé »

Particulièrement heureux de se trouver en Turquie dans le cadre des manifestations du 8 mars, il a déclaré :
« Si le taux de représentation des femmes au Parlement dans les années 30 était de 4,6% il est aujourd’hui de 4,2%. Quant à la présence des femmes dans les municipalités, elle est inférieure à 2,2%. Malgré les critiques portées aux quotas de femmes en politique, cela reste une méthode particulièrement efficace.

Le Premier ministre arrivé au pouvoir en Espagne deux ans auparavant a composé son cabinet avec 50 % de membres féminins. Le terme de macho vient de l’Espagnol. Et ces machos dirigent leur pays d’une façon remarquable avec un cabinet dont la moitié des membres sont des femmes. Comme la Turquie est également un pays un peu macho, elle peut très bien porter les femmes au pouvoir et leur faire conduire le pays. Placer les femmes aux commandes est aussi important dans le cadre du processus d’harmonisation avec les règles européennes. »

© Radikal, le 08/03/2006

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