Dernier ajout : 16 novembre 2015.
Nous sommes à un dîner avec des amis du ministère des Affaires étrangères. A un moment, dans la conversation, l’un d’eux lance, pensant ainsi glorifier notre pays : « En France, c’est un délit de dire qu’il n’y a pas eu de génocide, mais chez nous dire qu’il y a eu génocide n’en constitue pas un ». S’il est un sujet dont je ne discute pas avec mes amis des Affaires étrangères, c’est bien de la question arménienne. Parce que certains de leurs collègues innocents sont morts sous les balles de l’ASALA (...)
C’est fait ! Hier samedi 4 février, le site de Turquie Européenne a échangé son vieux costume élimé contre un habit tout neuf, plus conforme à l’air du temps.
Il ne s’agit pas seulement d’une modification de surface, d’un simple changement d’apparence, nous avons pris en compte les observations de nos lecteurs et abonnés qui trouvaient le site confus, très « fouillis » et bien peu ergonomique.
Ainsi la couleur et la taille des caractères ont été changés pour un meilleur contraste et un plus grand (...)
Les statuts de Turquie Européenne ont été déposés le 15 avril 2004. En juin, naissait le site Internet de Turquie Européenne. Depuis cette date, ce site n’a pas cessé d’évoluer que ce soit en ce qui concerne les versions du système de gestion de contenu (CMS) sur lequel il repose, ou en terme de contenu éditorial. Mais il avait conservé depuis le début, durant presque 8 ans (déjà !) le même costume à dominante bleue.
Le Web évolue, il connaît aussi ses modes et les présentations doivent s’adapter tant aux (...)
Au lendemain des 35 morts d’Uludere, bombardés par l’aviation turque dans le sud-est de la Turquie, Oral Çalışlar pose la question de la ligne suivie par l’AKP sur la question kurde.
A la question, « pensez-vous vous excuser pour le massacre d’Uludere ? » le vice Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Bülent Arınç, n’a pas répondu de façon nette, il a cherché à gagner du temps : « Nous enquêtons, et nous agirons en fonction des conclusions de l’enquête. » Or, nous sommes là confrontés à une (...)
Chez nous, ça n’est pas cent ans de solitude, mais cent années de mensonge. Du lancement du processus de ’nation-building’ initié lors de l’effondrement de l’empire ottoman, jusqu’à nos jours, un siècle quasiment, nous vivons dans un monde virtuel, un monde de mensonges. Enfin, « on nous fait vivre » dans un monde de mensonges, je devrais dire, parce que nous, nous n’avons pas choisi ; cela fait au moins trois générations qui viennent au monde dans ce mensonge ; nous avons été élevés dans ce monde-là, (...)
Ce sont Les Échos qui rapportent la chose, le 19 décembre : “Génocide arménien : deux délégations turques envoyées en France contre une loi de pénalisation.” Si cela n’avait concerné que Paris, ok ; le journal n’en parle pas, et notre presse encore moins : mais le plus intéressant de l’affaire se passe à Bruxelles. C’est d’ailleurs l’objet de ma tribune ; j’y reviens tout de suite, mais comme je n’entends pas grand-chose à la correspondance de presse, je vais commencer par quelques réflexions.
L’enfant, plus (...)
La proposition de loi prévoyant la pénalisation de “la contestation de l’existence du génocide arménien de 1915” sera soumise demain, lundi 19 décembre, à l’Assemblée nationale française. Elle passera facilement comme en 2006. Parce qu’au printemps prochain, c’est l’élection (présidentielle et législatives) en France, un pays où vivent 500 000 Arméniens. Et parce que les deux principaux candidats (Sarkozy et Hollande) y sont favorables. En outre, Sarkozy, l’opposant number one à la candidature turque à l’UE, (...)
On n’a jamais parlé de lui autrement que par ses livres et ses luttes. Moi, je veux vous livrer des choses plus personnelles, quelques photos papier ; sans aucune retouche. Sans photoshop.
Notre première rencontre
Un gros immeuble du quartier de l’Esplanade, celui de l’Université à Strasbourg. Je trouve son nom et appuie sur le bouton de l’interphone :
Baskin mon frère, je t’attends au septième étage !
On arrive, ağabey [grand frère-NdE], dis-je.
C’est Madame Firomi qui ouvre la porte, son aide (...)
“En 1907, Diyarbakir était la troisième ville d’Anatolie en ce qui concerne le textile, le secteur principal de l’economie. Aujourd’hui, elle est en 66e position. Les Arméniens et les Syriaques ont été exterminés, il s’en est suivi un exode des cerveaux et du capital. Ils sont partis et la paix n’est plus jamais revenue sur ces terres. Nous nous sommes appauvris. Nous n’avons connu de stabilité, ni économique, ni politique depuis. Nous avons été maudits parce qu’il avait été porté atteinte à une valeur (...)
Les événements récents suscitent une réelle inquiétude sur la capacité de la Turquie à évoluer vers une réelle démocratie. Les arrestations en masse d’intellectuels et de défenseurs des droits de l’homme en Turquie semblent une nouvelle répétition de la tragédie de Cassandre. Les autorités ne s’en prennent pas aux causes profondes de la violence politique mais font arrêter ceux qui les dénoncent et proposent des alternatives ! Comme si un patient qu’on maintiendrait dans l’ignorance de son affection devait (...)