La loi votée le 22 décembre par l’Assemblée Nationale, qui pénalise la négation des génocides, n’apporte rien de réellement positif à la communauté arménienne, justement traumatisée par le crime contre l’humanité commis par le gouvernement « Jeune Turc » en 1915 à l’encontre des Arméniens de l’Empire ottoman.
Outre son caractère électoraliste, ce texte – qui ne sera pas soumis au Sénat par le gouvernement – pose une nouvelle fois la question de l’intervention du législateur (et éventuellement de l’autorité judiciaire) sur des débats purement historiques et des drames dans lesquels la France n’a, de plus, aucune part de responsabilité. Une telle immixtion du Parlement conduit à l’inflation des lois mémorielles et à la concurrence entre communautés victimes des tragédies de l’histoire. La Licra, qui reconnaît depuis longtemps le génocide des Arméniens, ne peut donc être favorable à un tel texte de circonstance.
Paris, le 27 décembre 2011
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