La prochaine échéance électorale est une occasion exceptionnelle pour les jeunes progressistes en France. Les problèmes urgents et graves nous attendent : emploi, éducation, santé, gestion scrupuleuse des finances municipales, protection de nos espaces verts.... C’est en servant leur ville, leur région et leurs concitoyens que les jeunes Français d’origine turque veulent exprimer à la fois leur reconnaissance, leur solidarité et leur engagement démocratique.
Les jeunes issus de l’immigration veulent offrir leur courage, leur imagination, leur dévouement. L’accueil qui leur sera fait par leurs colistiers et par les électeurs dans les villes de France sera observé avec une très grande attention. Cet accueil et ce travail en commun témoignera, nous voulons le croire, d’un sens partagé du bien public.
A Villeurbanne, Jean-Paul BRET, maire sortant PS a exigé d’une candidate membre des Verts la reconnaissance écrite de l’existence du génocide arménien. Le motif ? Cette jeune femme est d’origine turque. Pour Jean-Paul BRET, c’est là une marque indélébile. Le Comité de Coordination des Associations Franco-Turques de la région Rhône-Alpes entend souligner la gravité de tels événements.
1 – Le maire de Villeurbanne, candidat à sa succession, membre du parti socialiste, pratique sur sa commune le droit du sang, en rupture avec toute la tradition républicaine qui est celle du droit du sol. C’est parce que cette candidate a du sang turc dans les veines que lui a été demandé de prendre position par écrit sur la question du génocide arménien.
2 – Monsieur Jean-Paul BRET pratique le délit d’opinion. Ce qui est en cause dans cette pratique humiliante, c’est le fait d’imposer une opinion, qui a valeur de vérité officielle sur le territoire de Villeurbanne.
3 –Pour avoir participé au vote de la loi du 18 janvier 2001 « relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915 », Jean-Paul BRET est bien placé pour savoir que cette loi n’a pas de force juridique. La loi ne se peut se permettre de juger ni les faits, ni les personnes. Ne parvenant pas à imposer ses vues au niveau national, Jean-Paul BRET règle ses comptes avec une militante du parti des Verts. La partie est alors plus facile et elle souligne l’étroitesse de vue de ce responsable politique du Parti Socialiste.
4 – Monsieur BRET affirme qu’en réalité il aurait agi pour protéger cette candidate des pressions qu’allait exercer sur elle l’Etat turc. Il sera simplement rappelé à Monsieur BRET que la candidate était de nationalité française et qu’une telle assertion relève du procès d’intention.
Après le « délit de faciès » Jean-Paul BRET invente « le délit d’origine ».
Au travers du cas de cette militante, ce sont tous les défenseurs des libertés et toutes les personnes liés d’amitié avec la Turquie qui se trouvent offensés. Le Comité de Coordination des Associations Franco-Turques de la région Rhône-Alpes demande à Madame la secrétaire générale du Parti Socialiste du Rhône et à Monsieur François HOLLANDE, premier secrétaire de dénoncer ces méthodes qui sont en rupture avec les lois et les pratiques républicaines.
R. Aydin
Président