Arménie(s), flottement entre deux mondes
Photographies et montages sonores d’Angèle Poussin
Vernissage le lundi 12 mai à 19h30
Je suis venue en Arménie dans l’espoir de pénétrer l’intimité d’un pays qui m’est étranger et qui m’attire par son héritage soviétique évocateur. Je n’ai que 8 jours, je resterai donc à Gumri.
A Gumri, on a très vite le sentiment d’avoir fait un saut dans le temps. Le passé affleure, tandis que d’autres touches plus modernes viennent brouiller le message. La ville semble hésiter entre passé et présent.
J’erre au milieu des Lada, dans un univers gris et beige, les talons sont trop hauts sur le sol glacé, la mode flashy, les immeubles à jamais figés à l’état de vestiges (suite au séisme de 1988). Intriguée par ces messages contradictoires, je mène mon enquête en suivant le chemin des tuyaux à travers rues, jusque dans l’intimité des salons. J’écoute ces témoignages : la nostalgie du communisme est parfois présente tandis que la jeunesse a soif d’ailleurs. Je tente de cerner, par tous les sens, les paradoxes de la ville et de ses habitants, entre espoir et résignation, humour et tragédie, et de restituer cette atmosphère si particulière.
Après le vernissage, l’exposition sera visible du mardi 13 au vendredi 16 mai, de 10h à 13h et de 14h à 18h, sans rendez-vous. Du 19 au 23 mai, elle sera ouverte au public sur rendez-vous uniquement.
Entrée libre