On lit et on entend beaucoup de choses sur Hrant, qui fut détesté de son vivant aussi bien par les nationalistes turcs que par leurs homologues arméniens de la diaspora.
Après sa mort, les tentatives de récupération par les mêmes organisations arméniennes dont il critiquait les méthodes et les objectifs ont été nombreuses. « La dernière victime du génocide arménien » selon certaines d’entre elles, affirmait partout que la diaspora, en particulier en France, rendrait un bien plus grand service aux Arméniens de Turquie et d’ailleurs si plutôt que de dépenser des sommes et une énergie considérables pour qu’un mot soit utilisé à la place d’un autre, elle se consacrait à l’Arménie d’une part et à favoriser l’émergence de la démocratie en Turquie d’autre part.
Il était prêt, peu de temps avant son assassinat, à venir en France avec, entre autres, notre éditorialiste Baskin Oran pour se faire inculper pour « négation du génocide arménien » si la loi proposée avait été votée, tellement il trouvait cette loi inique et contre-productive...
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C’était un Juste, un homme de paix que j’avais eu l’occasion de
rencontrer de façon trop brève à Paris lors d’un colloque. A l’approche de l’anniversaire de sa mort nous tenons à lui rendre hommage en portant à la connaissance de tous ses propres paroles comme nous l’avons déjà fait en réalisant une traduction en français de ses articles « Être Arménien en Turquie » publiée par les Edtions Fradet.
1re partie
2e partie