Dernier ajout : 22 octobre 2005.
Courrier International
Dans quelques jours, à Copenhague, les Quinze vont lancer définitivement l’adhésion de dix nouveaux Etats à l’Union européenne. Face aux égoïsmes nationaux et aux peurs de l’opinion publique, le député européen Daniel Cohn-Bendit défend cet élargissement comme une chance historique et économique pour l’Europe.
S’engager à élargir l’Union européenne sans avoir réglé au préalable tous les problèmes financiers et institutionnels que cela pose, n’est-ce pas aberrant ?
L’Histoire n’est (...)
Le Monde
Peut-être vous souviendrez-vous, Valéry Giscard d’Estaing, de ce concert à l’Opéra de Vichy il y a à peu près trois mois, où nous avions interprété, ma sœur Suher et moi, le concerto de Poulenc pour deux pianos avec l’orchestre du Capitole de Toulouse dirigé par Michel Plasson.
Nous étions heureuses et flattées de recevoir vos compliments sur notre interprétation de cette œuvre qui reflète bien la richesse musicale française. Nous avons eu aussi, par la suite, l’honneur de participer à votre table (...)
Après tout, il faut peut-être savoir gré à M. Giscard d’Estaing d’avoir, à propos de la Turquie, crevé l’abcès. A force de ne pas oser en parler, de petites concessions en petites lâchetés, nous autres Européens étions en train de nous acheminer doucement vers une crise majeure.
Une décision de principe, favorable à l’adhésion turque, que nos chancelleries n’auraient pas osé ne pas prendre puisque la même fut déjà prise il y a quelques décennies au Conseil de l’Europe, à l’OCDE et à l’OTAN, que l’Union (...)
Le Monde
Fixées dans des contextes historiques précis, les limites sont susceptibles d’être modifiées et doivent toujours être interrogées. La géographie a bon dos. Juge de paix, elle aurait donné à l’Europe ses limites intangibles, permettant ainsi de décider sans ambiguïté quels sont les Etats qui peuvent revendiquer leur intégration dans l’Union européenne et quels sont ceux qui doivent rester à la porte.
Ainsi Valéry Giscard d’Estaing, lorsqu’il pose les questions fondamentales de l’identité et du (...)
L’Express
Quelle erreur ! Non seulement la Turquie est bel et bien européenne, non seulement MM. Védrine et Giscard d’Estaing ignorent l’Histoire, mais à fermer aux Turcs les portes de l’Union nous ne serions que stupides.
Ce n’est pas pour rien que l’Empire ottoman était qualifié dès le XIXe siècle « d’homme malade de l’Europe » - de l’Europe et non pas de l’Asie. C’est parce que ses élites étaient déjà tournées vers nous, vers notre culture, nos idées, notre industrie, que la Turquie pressentait que son (...)
Journal du Dimanche
Longtemps la Turquie fut présentée dans les manuels scolaires comme « l’Homme malade de l’Europe ». Sans remonter aux Seldjoukides, on y rappelait les splendeurs passées de Byzance et de Constantinople pour mieux démontrer l’état dans lequel le pays était tombé. Ce rappel ne date pas d’hier. Il témoigne que pour les diplomates, à défaut de géographes, la Turquie appartient bien, depuis deux siècles au moins, à la sphère européenne.
Tout dans l’histoire récente a accentué ce (...)
La Turquie a-t-elle une histoire européenne ? La question a été débattue avec passion à l’occasion de l’élargissement de l’Union européenne, en décembre 2002. Pour y répondre, Gilles Veinstein, spécialiste du monde turc, remonte ici dans le temps.