Dernier ajout : 2 juillet 2013.
Les articles écrits ou traduits par les collaborateurs de Turquie Européenne, les articles publiés par la presse internationale inédits en langue française.
Les Turcs qui descendent dans la rue défendent une ambiance, une ville, un style de vie auxquels ils tiennent et qui sont mises à mal par le gouvernement islamiste de plus en plus autoritaire.
Le parallèle est tentant. La place Taksim à Istanbul aujourd’hui serait la place Tahrir du Caire hier. C’est effectivement là, dans le parc qui borde la place Taksim au cœur d’Istanbul, et d’une manière également spontanée et très inorganisée, que tout a commencé. Avec comme détonateur une « banale » question (...)
En tant que citoyen turc inquiet depuis longtemps des carences démocratiques, j’apporte mon soutien au mouvement de contestation pacifique qui consiste à demander au gouvernement Erdoğan de ne plus ignorer les revendications pour les libertés fondamentales.
Dans un pays démocratique, lorsque le pouvoir politique confond la majorité parlementaire et le pouvoir absolu, applique une censure générale par l’intimidation sur la grande majorité des médias, emprisonne des dizaines de journalistes, des (...)
Cela couvait mais nous ne savions pas que l’incendie viendrait des arbres de la place de Taksim. Depuis plusieurs jours, des associations, des groupes de citoyens, des « collectifs » en formation tentaient de défendre la promenade située en plein cœur d’Istanbul, le dernier espace vert du centre ville, contre les tronçonneuses, puis contre les policiers, les gaz et les canons à eau. Il faisait beau et chaud. Des groupes campaient sur place pour occuper le lieu. Cela ressemblait à une révolte (...)
Les images des manifestations de ces derniers jours à Istanbul et ailleurs en Turquie et leur répression disproportionnée par la police turque ont fait le tour du monde et surpris bon nombre d’observateurs. Mais comment en est-on arrivé là ?
Le Gezi Parki, dernier rempart d’une ville défigurée
Tout a commencé par un rassemblement pacifique débuté il y a plusieurs semaines sur la place de Taksim. Dans une ville étouffée sous le poids de la construction de logements et de centres commerciaux (voir le (...)
Des célébrations de Newroz endeuillées par des dizaines de morts, la destruction par les forces étatiques de Sırnak et plusieurs bourgades, l’assassinat de l’intellectuel kurde Musa Anter et de plusieurs journalistes... Ces événements de l’année 1992 sont un énorme choc pour les Kurdes, les démocrates turcs et sont dénoncés à l’étranger. C’est une période noire qui commence, close par la capture d’Apo en 1999 et la victoire apparente de l’État.
On a cru que la guerre au Kurdistan allait cesser lorsqu’Öcalan a (...)
On attendait de nombreuses libérations à l’occasion de l’audience du « procès KCK » qui s’est tenue à Silivri à partir du 24 avril. Mais deux journalistes seulement ont été élargis : Zeynep Kuray, du quotidien Birgün, et Sadık Topaloglu, de l’agence de presse Dicle Haber Ajansı (DIHA). Ainsi 24 journalistes restent en prison. Ils ont été arrêtés au cours d’une vaste rafle en décembre 2011.
A part ces deux libérations, l’audience du procès KCK de Silivri s’est terminée sans qu’aucune décision n’ait été prise ; la (...)
« C’était très drôle, une poignée de femmes, des centaines de policiers » : un entretien avec Ayşe Günaysu
La protestation des « Mères du Samedi », organisée par les défenseurs des droits de l’Homme et les familles de personnes disparues en détention est un exemple de désobéissance civile de long terme en Turquie. Ces protestations ont commencé le 27 mai 1995, et ont duré jusqu’en 1999. Elles se sont ensuite essoufflées, notamment en raison de l’état de santé des mères âgées des dispares, les participantes (...)
Nous vous proposons cette semaine un article qui est un témoignage émouvant de rescapés du génocide réfugiés en France. Nathalie Ritzmann s’est rendue sur le lieu où se trouvait autrefois Fırnız leur village d’origine, dont il ne reste aujourd’hui que des ruines, empreinte parmi tant d’autres du nettoyage ethnique qui a entaché le début du XXe siècle en Turquie.
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Les hasards de la vie m’ont fait connaître les petits-fils de Karekin qui m’ont raconté les origines de leur grand-père en Turquie. J’ai (...)