Dernier ajout : 30 décembre 2011.
Les articles écrits ou traduits par les collaborateurs de Turquie Européenne, les articles publiés par la presse internationale inédits en langue française.
La loi récemment votée à l’Assemblée nationale ne nomme pas explicitement le génocide arménien. Mais, la pénalisation de la négation de la Shoah étant déjà inscrite dans la loi, c’est bien la négation des évènements de 1915 qui en est l’objectif.
Soutenue par l’importante minorité arménienne en France, cette loi, d’après son instigatrice la députée UMP Valérie Boyer ne vise pas un Etat, et n’est pas “dirigée contre la Turquie” . Devant le tollé majeur provoqué en Turquie, à tous les niveaux, on ne peut que (...)
Une déclaration ahurissante
Les déclarations choquantes du ministre de l’intérieur turc, M. Sahin, diffusées par la presse le 26 Décembre 2011 [voir ci-après], ont montré que le gouvernement turc considère l’espace de la liberté de recherche et d’expression comme « l’arrière-cour de la terreur ». Le ministre a ainsi affirmé que sa propre mission consistait à distinguer, par une précision chirurgicale, le bon grain de l’ivraie.
Dans ce cadre, la définition de la terreur promue par le gouvernement englobe (...)
La proposition de loi présentée par Valérie Boyer, députée UMP des Bouches du, a été adoptée par une large majorité de la cinquantaine de parlementaires présents dans l’hémicycle. Cette proposition de loi prévoit 1 an de prison et 45 000 euros d’amende pour toute personne niant la réalité d’un génocide, arménien en particulier. Elle doit être maintenant avalisée par le Sénat. Cette loi est une erreur.
Une loi anticonstitutionnelle
Les domaines de compétence du Parlement français sont inscrits dans (...)
L’Assemblée nationale française a adopté un texte pénalisant le négation des génocides. Pour quelles raisons ce mot de génocide, appliqué aux Arméniens, est-il si difficile à prononcer par les Turcs ?
L’Assemblée nationale française a adopté ce jeudi 22 décembre un texte d’initiative parlementaire, mis à l’ordre du jour de l’Assemblée par le gouvernement et visant à réprimer la contestation de tout génocide dont celui perpétré contre les Arméniens par l’Empire ottoman en 1915. Les Turcs se sentent visés. Ils (...)
La précédente « esquisse » traitait de l’usage public de la prière comme signe politique de la part de certains gouvernants connus comme « laïcs » ou se présentant comme tels.
Ce qui caractérise la période que j’étudie est – avec bien sûr la guerre au Kurdistan – la controverse sur le rôle et la place de la religion dans la sphère politique. Le paroxysme en est l’intervention de l’armée de février à juin 1997.
En février 1997 donc, plus que jamais, l’armée se pose, s’affirme, se revendique comme « la (...)
La répression qui s’opère sous nos yeux en Turquie m’enrage. Dans Le Monde du 3 novembre 2011, Guillaume Perrier écrivait : « Cette offensive menée au nom de la lutte contre le terrorisme s’inscrit dans une tradition judiciaire tenace » ; il citait le correspondant turc de Reporters sans frontières, Erol Önderoglu, qui estime que rien ou presque n’a changé dans la politique répressive de la Turquie, depuis la grande époque « où l’état-major dictait la ligne », c’est-à-dire avant 2002.
Il nous appartient (...)
De passage au Caire, au moment des dernières élections législatives égyptiennes, Jean Marcou a rencontré Hicham Mourad, le rédacteur en chef du magazine « Al Ahram Hebdo ». Il est revenu avec lui sur la récente visite de Recep Tayyip Erdoğan en Egypte, avant engager la discussion sur la vision égyptienne de la Turquie et des nouveaux équilibres stratégiques de la région.
Jean Marcou : Comment les Egyptiens ont-ils accueilli Recep Tayyip Erdoğan, lors de sa venue au Caire, en septembre dernier ?
Hicham (...)
Au cours de la décennie qui a suivi l’an 2000, la politique étrangère de la Turquie a connu de profondes mutations. L’arrivée au pouvoir en 2002 de l’AKP, la formation politique atypique de Recep Tayyip Erdoğan, n’a pourtant pas changé la donne diplomatique immédiatement, il a fallu attendre la seconde victoire consécutive de ce parti en 2007, et en 2009 l’accession au ministère des Affaires étrangères d’Ahmet Davutoğlu, l’éminence grise du Premier ministre en matière de politique extérieure, pour (...)
La polémique ouverte par les déclarations du député CHP Hüseyin Aygün, et surtout par les excuses qu’a présentées Recep Tayyip Erdoğan au nom de la République pour les massacres de Dersim (cf. notre édition du 25 novembre 2011), continuent d’occuper le devant de la scène politique et de provoquer de multiples réactions et commentaires en Turquie.
Le CHP semble être la première victime de ce nouveau séisme politique, qui frappe particulièrement son leader, Kemal Kılıçdaroğlu, issu comme l’on sait de la (...)
Lors d’un de mes récents passages à Istanbul, j’ai été attiré par l’étalage d’un vendeur ambulant proposant des porte-clés dont le pendentif est constitué par le numéro et le nom de l’un des 81 départements turcs. J’ai tout d’abord avisé le 34 (Istanbul), probablement en raison de plusieurs années de résidence dans l’ancienne capitale ottomane, avant de m’intéresser au 38 (Kayseri), un clin d’œil à Grenoble (38) mon département français d’origine, mais cet examen de la marchandise de mon vendeur a pris un tour (...)