De retour en Turquie, après deux jours de visite officielle en Iran, Recep Tayyip Erdoğan a cherché, vendredi 30 mars, à valoriser les résultats d’un déplacement qui a suscité dans l’ensemble des commentaires plutôt mitigés (cf.notre édition du 30 mars 2012 : « Déplacement peu convaincant de Recep Tayyip Erdoğan en Iran »). Tant sur le dossier nucléaire que sur la crise syrienne, les propos du premier ministre ont certes retrouvé parfois les accents néo-tiers-mondistes qui avaient dominé les initiatives (...)
Recep Tayyip Erdoğan a effectué, les 28 et 29 mars derniers, une visite officielle en Iran, accompagné d’un aréopage de ministres et de responsables officiels (ministres des affaires étrangères, de l’énergie et de l’économie, chef des services secrets…) dont la présence ostensible prouvait, s’il en était encore besoin, l’importance d’un déplacement, au cours duquel le premier ministre turc a rencontré, entre autres, le président iranien et le guide suprême de la république islamique.
Cette visite était (...)
Au lendemain des révoltes dans les pays arabes, Martine Gozlan dresse un tableau de l’islamisme modéré sous sa version turque. Les événements politiques qui ont marqué l’actualité en Turquie ces dernières années sont repris presque un par un pour bien souligner le régime autoritaire du gouvernement AKP et les dérives des confréries islamistes désormais intégrées dans les appareils de l’Etat. Ainsi, “l’imposture turque” est définie, dans le livre, à travers un régime de plus en plus autoritaire, un recul de (...)
Rencontre avec Jean-Pierre Salvetat et Catherine Izzo autour de leur ouvrage :
Plaidoyer pour la Turquie : De François Ier à Nicolas Sarkozy, Six siècles de relations franco-turques **
Mardi 13 mars 2012 (18h-20h)
A travers la présentation de cet ouvrage, suivie d’un débat ouvert au public, il s’agit de mieux comprendre par quelles étapes décisives ont évolué les relations culturelles et politiques entre la France et la Turquie depuis six siècles.
Entrée libre
iReMMO - Institut de Recherche et (...)
Le 10 février dernier, Ahmet Davutoğlu a expliqué aux étudiants de l’Université de Washington (à Washington DC) pourquoi, dans un premier temps, la Turquie avait pu donner l’impression de tergiverser, quant à l’attitude qu’elle devait avoir à l’égard du printemps syrien et de sa répression par le régime de Bachar el-Assad. « Nous voulions qu’el-Assad soit le Gorbatchev de la Syrie, mais il a choisi d’être Milosevic. C’est tout le problème. », a déclaré le chef de la diplomatie turque et, revenant sur le (...)
Ce mois de janvier est celui de la réconciliation entre la Turquie et l’Iran. Après une fin d’année difficile (votre notre édition du 15 décembre), les relations se réchauffent entre les deux pays. En visite à Téhéran début janvier 2012, Ahmet Davutoğlu a affirmé que les éléments du bouclier anti-missile récemment installés sur le territoire turc sont purement défensifs et ne seront pas utilisés contre un voisin de la Turquie. Le chef de la diplomatie turque a aussi tenu à rassurer Téhéran en déclarant que le (...)
Si un combattant de la Grande guerre revenait parmi nous, il pourrait lire les journaux presque normalement. On y parle des massacres perpétrés par les Turcs, des souffrances des Arméniens, des incompréhensions entre une Europe en pleine crise et un Proche Orient en ébullition.
Et pourtant, un siècle a passé. C’est la mémoire des victimes de ce temps qui est en jeu, et notre revenant, passés les premiers titres, comprendrait bien vite qu’il vient de buter sur un débat complexe et sensible. Un débat (...)
Depuis début décembre 2011 les grands quotidiens turcs citent la France en des termes violemment critiques. Et la classe politique d’Ankara leur emboîte le pas, de manière unanime, ce qui est assez rare en Turquie. A l’origine de cela se trouve un texte de loi sur le génocide arménien de 1915, qui se trouve ne pas être le premier. Et peut-être pas le dernier.
Le 22 décembre 2011, l’Assemblée Nationale adopte en première lecture une proposition de loi déposée par la députée UMP Valérie Boyer. Reprenant (...)
2010 avait vu la Turquie, suivant des tendances qualifiées parfois de néo-tiers-mondistes, signer aux côtés du Brésil un accord avec l’Iran, pour éviter les sanctions que les Etats-Unis préparaient contre la République islamique. Cette même année la politique de bon voisinage d’Ahmet Davutoğlu, qui touchait alors à son paroxysme, amenait celui-ci à promettre la prochaine ouverture d’une zone turco-arabe de libre échange sans frontière, d’Istanbul à Casablanca. C’était l’époque où l’espace Şamgen prétendait (...)
De passage au Caire, au moment des dernières élections législatives égyptiennes, Jean Marcou a rencontré Hicham Mourad, le rédacteur en chef du magazine « Al Ahram Hebdo ». Il est revenu avec lui sur la récente visite de Recep Tayyip Erdoğan en Egypte, avant engager la discussion sur la vision égyptienne de la Turquie et des nouveaux équilibres stratégiques de la région.
Jean Marcou : Comment les Egyptiens ont-ils accueilli Recep Tayyip Erdoğan, lors de sa venue au Caire, en septembre dernier ?
Hicham (...)